Rétrocessions vs Honoraires : Quel avenir pour la gestion de patrimoine ?

Auteur : Jean-Olivier Ousset

Les rétrocessions en gestion de patrimoine font l’objet de nombreux débats. Faut-il les interdire au nom de la transparence ou reconnaître leur rôle dans l’équilibre économique des CGP ? Avec la Retail Investment Strategy (RIS), l’Union Européenne veut renforcer la protection des investisseurs en encadrant davantage ces pratiques. Mais cette évolution est-elle réellement dans l’intérêt du client ?

📌 Plutôt que de diaboliser un modèle de rémunération, ne faudrait-il pas recentrer la discussion sur la valeur ajoutée et la clarté des frais ?

🔎 Décryptage des véritables enjeux.

Comparaison détaillée entre rétrocessions et honoraires en gestion de patrimoine

Introduction

Depuis plusieurs années, la question des rétrocessions en gestion de patrimoine fait débat. Certains CGP dénoncent un manque de transparence, tandis que d’autres défendent un modèle économique légitime et encadré.

Avec la Retail Investment Strategy (RIS), l’Union Européenne cherche à renforcer la protection des investisseurs. Faut-il alors bannir les rétrocessions ? Ou bien, la priorité ne devrait-elle pas être la valeur ajoutée apportée au client et la clarté des frais ?

Retail Investment Strategy (RIS) : Quel impact sur les modèles de rémunérations ?

Qu’est-ce que la Retail Investment Strategy (RIS) ?

Cette initiative de la Commission européenne vise à :

Elle s’inscrit dans l’Union des Marchés de Capitaux (UMC), qui vise à simplifier l’investissement au sein de l’UE.

RIS et rétrocessions :

Contrairement aux idées reçues, la RIS ne prévoit pas d’interdiction généralisée des rétrocessions.

Cependant, elle impose des mesures pour garantir plus de transparence et limiter les conflits d’intérêts :

💡 L’objectif est d’encadrer la profession sans imposer un modèle unique.

Rétrocessions : un modèle légitime et encadré

Comment fonctionnent les rétrocessions de commissions ?

Elles sont des commissions versées par les sociétés de gestion aux distributeurs (banques, assurances, CGP) pour la commercialisation de leurs produits.

Qui utilise ce modèle de commissionnement ?

Une rémunération adaptée aux services proposés

D’après Russell Investments et Fidelity International, la rémunération moyenne d’un CGP varie entre 0,6 % et 1 % des actifs confiés par an :

Un débat qui affaiblit inutilement la profession

Plutôt que d’opposer les modèles, mieux vaut travailler sur :

Interdire les rétrocessions : quels risques concrets ?

✅ Plutôt qu’une suppression brutale, la solution est un encadrement intelligent des rétrocessions, garantissant transparence et valeur ajoutée pour le client.

📌 Tendances émergentes :

Conclusion : ne perdons pas de vue l’essentiel

L’objectif doit être de se concentrer sur :

FAQ

📌 La Retail Investment Strategy (RIS) va-t-elle interdire les rétrocessions de commissions ?

Non, mais elle imposera un encadrement plus strict pour garantir plus de transparence.

📌 Les rétrocessions sont-elles un problème pour le client ?

Non, si elles sont clairement expliquées et justifiées par un service de qualité.

📌 Comment savoir si mon CGP est transparent sur ses frais ?

Il doit fournir un détail clair de sa rémunération et expliquer son modèle (honoraires, rétrocessions ou mixte).