Loi pacte : les principales mesures concernant votre épargne

Epargne retraite : création d’un produit unique !

PERP, Madelin, Prefon… jusqu’à présent plusieurs produits d’épargne retraite cohabitaient, avec chacun leurs propres règles. Un des objectifs du texte est de simplifier ces solutions d’épargne afin de les rendre accessibles au plus grand nombre.
Ce texte prévoit la création d’une solution unique : le plan d’épargne retraite (PER), qui va se décliner sous la forme d’un produit individuel (PERIN), collectif (PERCO), ou d’entreprise (PER Entreprise).
L’objectif reste le même : vous permettre d’accumuler un capital pour percevoir des revenus complémentaires ou une somme d’argent au moment de votre départ en retraite, tout en bénéficiant d’un avantage fiscal.
RAPPEL DU MECANISME
Vous effectuez des versements qui sont déductibles de vos revenus (dans une certaine limite), ce qui vous permet de
diminuer vos revenus imposables.
Si vous êtes salarié, votre employeur peut également faire des versements pour votre compte.
Les fonds sont placés jusqu’à votre retraite puis, le moment venu, vous aurez la possibilité de récupérer votre épargne
accumulée.

Alors qu’est-ce qui change ?

Et maintenant ?

Nous sommes dans l’attente des décrets d’application concernant le PER. Nous vous conseillons donc de limiter vos versements sur les produits existants (PERP, Madelin…) en attendant de connaître les modalités de transfert des anciens contrats vers les nouveaux.
VOUS FAITES DES VERSEMENTS SUR DE L’ÉPARGNE RETRAITE EN 2019 ? SOYEZ VIGILANT !
Avec la mise en place du prélèvement à la source, un dispositif anti-optimisation sur « l’année blanche 2018 » a été créé pour les cotisations versées en 2019. Lorsque les versements 2018 sont inférieurs aux cotisations versées en 2017 ET 2019, le montant déductible en 2019 est limité à la moyenne des cotisations versées en 2018 et 2019.

Assurance-vie : des nouvelles possibilités de transfert

La loi Pacte élargit les possibilités de transfert de contrats au sein d’une même compagnie d’assurance.

Pour quoi faire ?

Cela vous permet notamment de transformer un vieux contrat d’assurance-vie en un contrat plus moderne, et cela sans perdre l’antériorité fiscale (date d’ouverture du contrat, qui conditionne notamment la fiscalité applicable au contrat). L’avantage est de bénéficier d’un contrat plus « contemporain » donc avec de plus larges options, des supports plus diversifiés et parfois avec un fonds euros plus rémunérateur.

PEA : de meilleures conditions !

Le plafond de versement sur le PEA-PME passe de 75 000 € à 225 000 €. Le plafond de versement sur un PEA « classique » reste à 150 000 €. Cela étant, l’ensemble des versements sur vos PEA ne pourra pas dépasser ce nouveau plafond global de 225 000 €. Vous pouvez profiter de cette opportunité pour faire de nouveaux versements sur votre PEA. La loi Pacte améliore également les conditions de retrait :
dorénavant vous pouvez retirer des fonds de votre PEA dès le 5e anniversaire du plan. Jusqu’à présent, tout retrait avant la 8e année du plan entraînait sa clôture ; ce n’est plus le cas après 5 ans. Et, encore mieux, vous pourrez verser à nouveau après ce retrait, ce qui était impossible auparavant.
Si vous vous trouvez dans une situation de licenciement, d’invalidité, ou de mise en retraite anticipée, alors vous pourrez effectuer un retrait de votre PEA même avant la 5e année sans que cela n’entraîne sa clôture.
Bonne nouvelle pour les jeunes : jusqu’à présent, l’ouverture d’un PEA était réservée aux seuls « contribuables ». Ainsi, les jeunes de 18 à 25 ans rattachés au foyer fiscal de leurs parents ne pouvaient pas avoir de PEA. C’est désormais possible, à la seule différence que le plan est plafonné à 20 000 € de versements, jusqu’au détachement du foyer fiscal des parents.
POURQUOI OUVRIR UN PEA?
Le PEA permet de faire fructifier un capital au moyen d’un portefeuille de valeurs mobilières logé au sein d’une enveloppe fiscale privilégiée.
Il peut également être utilisé pour obtenir des revenus complémentaires et préparer sa retraite.

Cet article a été publié dans notre newsletter trimestrielle « Lettre du Patrimoine ».
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