Assurance-vie : peut-on choisir la fiscalité en fonction du bénéficiaire ?

L’assurance-vie vous permet de répondre à de nombreux objectifs et bénéficie d’une fiscalité attractive. Toutefois, on ne peut quand même pas choisir la fiscalité qui nous convient…
Fiscalité en cas de décès : plusieurs cas possibles
En cas de décès de l’assuré, les sommes accumulées sur le contrat sont transmises au bénéficiaire qui peut être exonéré :

Dans les autres cas, la fiscalité est déterminée en fonction de 3 paramètres : la date d’ouverture du contrat, la date des versements et l’âge de l’assuré au moment des versements.
D’une manière générale, lorsque les fonds ont été versés avant les 70 ans de l’assuré, alors chaque bénéficiaire a droit à un abattement de 152 500 €, au-delà un prélèvement spécifique s’applique :
infographie fiscalité assurance-vie
Et lorsque les fonds ont été versés après 70 ans, l’ensemble des bénéficiaires bénéficie d’un abattement de 30 500 €, au-delà les primes versées sont soumises aux droits de succession :
infographie bénéficiaire assurance-vie
Quelle fiscalité pour quel bénéficiaire ?
Dans un même contrat, plusieurs fiscalités peuvent être appliquées car :

Un même contrat peut donc comporter différents « compartiments » fiscaux.
Dans ces situations, il peut être tentant de vouloir transmettre les capitaux taxés à un bénéficiaire exonéré, et les capitaux exonérés à un bénéficiaire taxé… Hélas, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre : l’assiette imposable au nom de chacun est répartie selon la part qui lui revient (et non selon les compartiments fiscaux).
Pour arriver quand même à cette solution, il faut ouvrir des contrats « neufs » dès que vous changez de « compartiment », en désignant les bons bénéficiaires sur les bons contrats…

Cet article a été publié dans notre newsletter trimestrielle « Lettre du Patrimoine ».
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